COAGULATION

 

Le mode "coagulation" est sans doute, le plus utilisé. La qualité de la coagulation va dépendre directement de la forme du courant électrique. L'électrode est généralement une boule ou un couteau. Pour obtenir de bonnes coagulations ces électrodes doivent être maintenues toujours propres.

Il existe trois types de coagulation :

* Coagulation blanche : l'électrode est en contact parfait avec le tissu. Aucune étincelle ne doit apparaître afin de respecter le tissu. Pour cela diverses solutions techniques se présentent :

  1. générer des courants électriques à tension suffisamment basse pour ne pas avoir d'étincelle. Cette méthode est exploitée chez quelques constructeurs, elle donne de bons résultats avec cependant l'inconvénient majeur de ne pas pouvoir coaguler des tissus très peu vascularisés donc très résistants électriquement. Le courant électrique à haute fréquence est généralement une onde continue non modulée techniquement simple à obtenir.

  2. générer des courants à tension élevée tout en contrôlant l'absence d'étincelle. Ce procédé convient quel que soit le type de tissu et évite au chirurgien de modifier en permanence les paramètres du bistouri. Dans ce cas les courants électriques doivent être à haut gradient de tension et fort facteur de crête afin de ne pas couper les tissus. C'est la forme de ce courant électrique qui détermine son aptitude à ne pas couper. Ce type de générateur est techniquement complexe mais procure d'excellents résultats.

* Coagulation dite "forcée" : pour de larges coagulations ou l'arrêt de saignement doit être aussi rapide que possible un courant électrique à fort gradient de tension est appliqué. Après avoir coagulé le tissu en profondeur des étincelles apparaissent autour de l'électrode. Pour la coagulation forcée c'est la puissance du bistouri, son aptitude à ne pas couper et sa possibilité de fonctionner sur de longues périodes qui feront la différence. La profondeur de coagulation est déterminée par le niveau de puissance, le surface de contact de l'électrode active ainsi que l'impédance du tissu traité. Dans tous les modes de coagulation un asservissement électronique peut mesurer ces paramètres calculer l'évolution de l'impédance tissulaire et corriger le niveau de puissance afin d'obtenir la profondeur de coagulation souhaitée.

*Fulguration (coagulation spray) : là où l'on désire une très faible profondeur de coagulation sur une large surface, la fulguration est utilisée. L'électrode n'est pas en contact avec le tissu. Le courant électrique va traverser l'air pour venir sur le tissu. Pour obtenir cela il est nécessaire de générer des tensions très élevées. Le facteur de crête est ici également un paramètre essentiel, en effet un courant à ondes continues à très haute tension ne générerait pas l'ionisation de l'air mais une combustion. Le tissu est alors soumis à l'échauffement dû au passage du courant électrique mais également à l'échauffement dégagé par la combustion des gaz ambiants. L'air doit être ionisé et non enflammé. C'est le gradient de tension (dv/dt) élevé qui rendra la résistance de l'air très faible à l'image de la foudre. Le générateur doit présenter des fronts de montée très rapides afin de procurer des puissances instantanées considérables. (plusieurs kilowatts). L'adjonction d'un gaz facilement ionisable tel que l'argon améliore le procédé car isole des gaz ambiants et guide l'étincelle sur la zone à traiter.

FACTEUR DE CRÊTE = TENSION CRÊTE / TENSION EFFICACE

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